Analyses comparatives de l’évolution écophysiologique le long des gradients d’aridité chez les reptiles squamates
Ce projet de thèse propose d’analyser les dynamiques évolutives d’un ensemble de traits fonctionnels fortement impliqués dans l’adaptation à des climats arides chez les reptiles squamates. Le projet s’appuiera sur l’expertise du laboratoire iEES Paris en collaboration avec l’ISYEB.
Le résumé
Les milieux arides sont caractérisés par une combinaison de températures élevées et de précipitations faibles avec une rareté de la ressource en eau dans le temps et l’espace. Si les contraintes climatiques s’y traduisent par une faible diversité d’espèces, elles agissent aussi comme un puissant filtre évolutif sélectionnant des taxa spécialisés pour résister et survivre dans des environnements dépourvus d’eau. L’étude de l’évolution des traits écophysiologiques des espèces le long de gradients
d’aridité est donc cruciale pour comprendre ces processus adaptatifs, identifier des contraintes et évaluer les traits ou les espèces les plus sensibles aux changements globaux. Ce projet de thèse propose d’analyser les dynamiques évolutives d’un ensemble de traits fonctionnels fortement impliqués dans l’adaptation à des climats arides chez les reptiles squamates. Le projet s’appuiera sur l’expertise du laboratoire iEES Paris en collaboration avec l’ISYEB afin de comprendre la variabilité inter-spécifique des stratégies de thermohydrorégulation à l’aide de grands jeux de données écophysiologiques, bioclimatiques et biogéographiques, et d’analyses comparatives phylogénétiques. Nous compléterons ces analyses globales par une étude empirique ciblée de la variabilité biogéographique des pertes hydriques cutanées chez les Lacertidae en collectant de nouvelles données sur des espèces représentatives d’un gradient d’aridité.
L'équipe
Cette thèse sera encadrée par Jean-François Le Galliard et Tom van Dooren, iEES - CNRS. Le doctorant recruté pour mener à bien ce projet est Nicolas Proust, Sorbonne Université, iEES Paris, UMR 7618.
Les collaborations
Ce projet se fera en collaboration avec l'ISYEB (MNHN-CNRS-SU-EPHE-UA), le Centre d’Études Biologiques de Chizé (CEBC, CNRS) et l'Université d'Anvers.